Chris Waddle, une rockstar marseillaise
- Andréa
- 6 févr. 2021
- 3 min de lecture

Joueur exceptionnel, technicien hors pair, personnalité extravertie, Chris Waddle fait partie de ces hommes qui ont marqué l’histoire de leurs clubs. D’une écrevisse échouée sur le vieux port au statut d’icône populaire, retour sur la carrière d’un « rosbeef » à l’accent marseillais.
Des débuts difficiles
Avant de connaître le succès, la carrière de Waddle a mis du temps à décoller.
Le jeune anglais commence dans le monde amateur dans des clubs proches de sa région de naissance. En 1978, Chris Waddle rejoint le Tow Law Town FC évoluant aujourd’hui en dixième division anglaise.
Il effectue plusieurs essais dans les clubs professionnels de Sunderland et de Conventry City tout en travaillant à l’usine. Jugé trop frêle, aucun d’eux ne seront concluants.
L’amorce de sa carrière professionnelle
En juillet 1980, Newcastle signe Waddle pour une durée d’une saison.
Son accommodation au monde professionnel est compliqué. Souvent critiqué par ses coéquipiers, il ne joue que très peu.
Ce n’est que six mois après son arrivée que la future star du football européen s’épanouit pleinement dans son équipe et voit son contrat prolongé de deux ans.
Lors de la saison 1983/1984, Newcastle est promu en première division anglaise. Après 170 matchs et 46 buts inscrits, Waddle vise plus haut.
En 1985, il s’engage avec le Spurs de Tottenham. Sur le terrain, l’anglais est un véritable leader technique et mène son équipe en finale de la FA Cup en 1987 et termine à la troisième place du championnat.
Hors du terrain, sa personnalité hors du commun le pousse à enregistrer un disque avec son coéquipier Gleen Hoddle.

L’aventure phocéenne
A l’été 1989, Bernard Tapie s’offre Chris Waddle pour la coquette somme de 45 millions de francs devenant ainsi le troisième plus gros transfert de l’histoire derrière celui de Diego Maradona à Naples et celui de Rudd Gulit au Milan AC.
Arrivé avec le statut de grand joueur, Waddle peine à s’adapter à l’environnement marseillais.
Ses débuts sont difficiles, l’anglais n’est pas habitué aux fortes chaleurs estivales du sud de la France, Il vit seul à l’hôtel en attendant l’arrivée de sa famille et ses performances sur le terrains ne sont pas flamboyantes.
Auteur de seulement deux réalisations en onze journées, le joueur de 29 ans ne satisfait pas les exigences du clubs.
Recruté pour épauler Jean Pierre Papin en attaque, l’entraîneur marseillais, Gérard Gili le repositionne à droite de l’attaque marseillaise. Le talent du magicien anglais peut pleinement s’exprimer.
Lors de son premier classico, Waddle ouvre le score d’un but splendide en lobant le gardien avant de conclure d’une talonnade dans le but vide.
L’histoire d’amour entre le peuple olympien et Magic Chris peut alors commencer.
Emmener par son trio magique, Waddle, Pelé et Papin, l’OM remporte trois championnats de France consécutifs de 1989 à 1992.
En 1991, les phocéens sont défaits en finale de C1 face à Belgrade.
Outre le talent du joueur, Magic Chris est devenu une icône populaire. Sa légendaire coupe improbable mélangeant mulet et queue de cheval est adopté par les fans marseillais, ses grimaces face aux caméras et sa joie de vivre donnent le sourire au foot français.
La love story prend fin au terme de la saison 1992 lorsqu’il est gentillement poussé vers la sortie par Tapie. Les supporters marseillais pleurent le joueur qui restera comme étant un des meilleurs joueurs de l’histoire du club.

Âgé de 32 ans, Waddle retourne au pays, à Sheffield. Sa popularité et son niveau de jeu n’égaleront jamais son statut dans le sud de la France. Après plusieurs aventures dans de petits clubs anglais, Chris Waddle met un fin à sa carrière à 42 ans.
Sa personnalité extravagante, sa technique et son imagination sur le terrain ont fait de Magic Chris un joueur hors du commun qui marqua à jamais l’histoire de l’Olympique de Marseille.
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