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Focus : Cantona, icône antifa

  • Flo
  • 1 févr. 2021
  • 2 min de lecture

Excentrique, magique, fou, légendaire, hors-du-commun : les mots ne manquent pas pour décrire The King Eric Cantona.

Son aura presque surnaturel et son caractère atypique ont fait de "Canto" un modèle, aussi bien sur le terrain qu'en dehors où il est devenu un symbole de la lutte antifasciste.

Focus sur ce phénomène assez méconnu.


Des ruelles des Caillols aux terraces d'Old Trafford


Né le 24 mai 1966 à Marseille, Eric Cantona grandit aux Caillols et chausse pour la première fois les crampons au SO caillolais, son club de quartier.

Il rejoint par la suite le centre de formation de l'AJ Auxerre à 15 ans et y fait ses débuts en professionnel.


Canto crève alors l'écran et après 29 buts en 94 matchs, il rejoint le club de son cœur en 1988.

Cependant, la greffe ne prend pas et, lorsqu'il est remplacé en janvier 1989 pendant un match de gala contre le Torpedo Moscou, Cantona jette son maillot au sol et la rupture semble alors consommée avec Bernard Tapie.


Il enchaîne par la suite les prêts et revient en 1990 à Marseille mais suite à une grave blessure et à l'arrivée de Raymond Goethals sur le banc, Cantona perd sa place de titulaire et quitte la cité phocéenne.


Après une éphémère retraite et un passage peu concluant à Nîmes, Eric Cantona rallie finalement l'Angleterre en s'engageant du côté de Leeds United en 1992.

1 saison, 35 matchs et 13 buts plus tard, Manchester United n'hésite pas à sortir le chéquier pour enrôler celui qui a ébloui la Premier League de toute sa classe.


King Canto commence donc à écrire sa légende en tant que mythique numéro 7 des Red Devils grâce à ses buts rentrés dans l'histoire, ses dribbles imprévisibles mais surtout son caractère bien trempée.


Effectivement, le 25 janvier 1995, lors d'un match opposant Manchester United à Crystal Palace, l'attaquant français perd ses nerfs et assène un violent coup de pied dans la figure d'un supporter adverse.

L"Affaire Cantona" est née.


L'identification antifa


Si le geste vaut à Cantona une sévère suspension de la part de la FA, il lui permet de voir sa côte d'amour grimper en flèche auprès des antifascistes.

En effet, The King a déclaré avoir asséné un kick à ce supporter adverse parce que ce dernier aurait tenu des propos xénophobes à son encontre.


De plus, on appris un peu plus tard que le supporter en question, Matthew Simmons, est en réalité un hooligan proche du National Front (équivalent britannique du FN) et de groupuscules fascistes londoniens.



Ces deux facteurs combinés ont donc logiquement fait entrer Cantona dans le cœur des antifas, d'autant plus que l'image de ce coup de pied est aujourd'hui devenue iconique dans l'imaginaire collectif.


Ainsi, partout dans le monde, Cantona a été adopté comme un symbole par les organisations antifascistes avec la fameuse inscription "Good Night White Pride", généralement destinée aux fascistes, suprémacistes, nationalistes, membres de l'Alt Right et autres énergumènes d'extrême droite.


Par ailleurs, de part sa provenance et ses positions critiques envers les élites parisiennes, King Canto est une figure très populaire dans l'action antifasciste marseillaise, en témoigne cette bâche mêlant Balavoine et Cantona qu'avait sorti le collectif antifa marseillais.


Véritable légende vivante sur le pré, Cantona est de la trempe de ces joueurs qui suscitent l’admiration en dehors du rectangle vert et son caractère d'homme entier a logiquement fini par inspirer des valeurs humanistes et cosmopolites.


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