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Analyse : L'antinomie Brighton

  • Flo
  • 1 avr. 2021
  • 3 min de lecture

Souvent qualifié de "meilleur championnat du monde", la Premier League n'en reste pas moins une compétition où la concurrence fait rage, que ce soit pour les places européennes mais également pour la lutte au maintien.

Et, dans cette course à la relégation, Brighton & Hove Albion fait office d'anomalie.

Explications sur le paradoxe BHA.


Les montagnes russes


Depuis son arrivée sur le banc des Seagulls au mercato estival de 2019, Graham Potter a une mission bien précise : installer Brighton dans la première partie du championnat.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le technicien anglais tente de remplir sa mission avec style.


Cependant, malgré un jeu plus que séduisant, force est de constater que BHA est une équipe qui "vendange".

En effet, comparer leurs xG avec leurs résultats réels est une des grandes blagues en vogue sur les sites sportifs outre-manche.

Quand ce n'est pas des pénaltys ratés ou des expulsions évitables, c'est le déchet technique qui pénalise Brighton et l'empêche d'avancer au classement.


(Pour les non-initiés, les Expected Goals, souvent résumés par xG, sont un outil statistique servant à estimer le nombre de buts qu'un joueur ou une équipe «aurait dû» marquer en se basant sur divers critères plus ou moins subjectifs.

Ces stats permettent donc d'aller au-delà du résultat brut mais sont souvent utilisées pour argumenter un propos en leur accolant un message qu'elles ne contiennent pas nécessairement.)


Ainsi, selon le site understat.com, Brighton serait 5ème au classement en fonction des xP (Expected points) contre 16ème actuellement !

Cet écart se mesure également en xG avec 32 buts marqués contre 43,58 xG, une des différences les plus importantes de Premier League.



Un jeu des plus alléchants


Avec un groupe et un staff taillés sur-mesure, Graham Potter pratique un football incitant tous ses joueurs à prendre des risques pour produire du jeu.

Ainsi, malgré des prestations largement prometteuses, les buts gags et énormes ratés s'accumulent, ce qui, couplé à des résultats moyens, a parfois entamé la patience des occupants de l'Amex Stadium.


Malgré tout ces éléments, le board a toujours affirmé son soutien à Potter dont la tactique est bien rodée.


En effet, avec les trois centraux pro-actifs que sont Lewis Dunk, Ben White et Adam Webster, la relance est déjà assurée par l'arrière garde.

Plus haut sur le terrain, les pistons Solly March et Tariq Lamptey apportent de la verticalité et étirent les blocs bas resserrés sur la largeur, le tout bien facilité par la première relance de la charnière centrale.


Cependant, l'ancien coach de Swansea reste très souple et la flexibilité de sa tactique voit ses joueurs évoluer à différents postes et schémas tactiques, la défense à 3 restant tout de même assez souvent un point de repère immuable.


Encore devant, les stars Mac Allister (le fameux sosie de Messi), Neal Maupay ou encore Leandro Trossard incarnent parfaitement cette dichotomie des Seagulls, capable d'être brillant comme totalement hésitant dans la zone de vérité.



Et maintenant ?


Dans l'ombre des grosses écuries anglaises, les joueurs de Brighton engrangent de l’expérience et progressent grâce à une habile politique sportive basée sur le prêt à bonne dose d’éléments prometteurs et un turn-over juste.

Affaibli comme ses concurrents par la crise du Covid, BHA cherche à vendre ses talents.

Cependant, dans ce club bien géré, aucune vente n'est conclue avant qu'un successeur sûr et fiable ne soit déniché en amont.


L'avenir des Seagulls semble donc se dégager même si les affres de la relégation sont un danger des plus réels.

Pour l'éviter, la formation de Graham Potter devra régler ses problèmes de réalisme tout en gardant une tactique atypique pour un candidat à la relégation, mais qui fait de toute évidence sa force.





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